Jour 20 – Du Kearvaig bothy à Durness

Kearvaig bothy (Ref. grid: 293727) – Durness

8h10-14h30 – 15km +200m

Mardi 15 mai

Debout à 7h du matin… C’est la première fois depuis trois semaines que je mets un réveil… Dur retour à la réalité ! La fraîcheur de ce matin n’incite pas particulièrement à la flemmardise, aussi je ne tarde pas trop à décoller. Le ferry est à 11h, et il y a une douzaine de kilomètres à parcourir. Mieux vaut y être un peu en avance, et je vise donc un départ à 8h30. Un dernier regard pour les rouleaux qui s’abattent sur ce bothy perdu au milieu de nulle part et sa plage enchanteresse, et, avec un retard honorable d’une dizaine de minutes, me voilà engagé dans cette dernière étape en direction de Durness, où je retrouverai la civilisation (un pub, une salle de bain, des toilettes !), et une voie de retour vers Édimbourg.

Beaucoup de vent encore ce matin, qui amène quelques averses éparses. La route traverse un espace d’entraînement du Ministère de la Défense, parfois fermé pour cause d’exercices et de bombardements. On découvre d’ailleurs, au détour de collines, des cibles et des panneaux d’avertissement. Ayant l’impression de bien avancer, je prends mon temps, entre pauses pour admirer le paysage et profiter de l’éloignement du monde, et dernières photos sous le soleil. Mais je traîne un peu trop en fait, et à 10h40, toujours en haut de la colline, j’aperçois ce qui semble bien être le ferry (un simple hors-bord) déjà en train de traverser ? Je me dépêche de finir le dernier kilomètre, et arrive juste à temps pour le dernier voyage. Le ferry termine en effet juste de transborder les voyageurs qui se rendent en minibus au Cape Wrath pour la matinée.

Le soleil entre les nuages...

Le soleil entre les nuages…

Le Kyle of Durness

Le Kyle of Durness

En attendant le ferry

En attendant le ferry

Me voici finalement seul dans le hors-bord à traverser le Kyle of Durness, dans la mer agitée. La marée est presque basse, et les bancs de sable affleurent autour de nous. La vue depuis le haut de la colline était d’ailleurs magnifique, avec quelques rayons de soleil se reflétant dans la baie entre les montagnes. La traversée ne dure que quelques minutes, et me voilà reparti à pied vers Durness. Je pensais initialement emprunter la route, mais des panneaux indiquant un sentier, ainsi que l’envie de continuer à travers champs aussi longtemps que possible, me feront changer d’avis. Je coupe donc finalement à travers la campagne, en suivant les lochs et les moutons, pour arriver à Balnakeil. Une plage magnifique m’accueille là encore, accompagnée de superbes points de vue. La région est parsemée de randonnées à la journée, et de plages réputées pour leur charme.

Balnakeil

Balnakeil

Deux kilomètres de route m’amèneront finalement au bourg. Quelques maisons, un magasin, un hôtel, le tout peint en blanc au bord de l’eau et entouré de champs verdoyants, voilà Durness. L’hostel me tend les bras, et, après une douche brûlante d’une bonne demi-heure pour évacuer les premières couches de poussière, la fin d’après-midi me trouvera attablé au pub local pour une petite bière bien méritée, et célébrer la fin de cette magnifique rando ! De manière surprenante, la première chose que j’ai achetée à Durness en arrivant : du yaourt et des fruits… Sans avoir conscience que c’est ce qui m’avait sans doute le plus manqué !

Et Durness !

Et Durness !

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