Jour 2 – Du Gleann Fionnlighe au Lochan a Mhaim

Gleann Fionnlighe (Ref. grid: 983837) – Lochan a Mhaim (Ref. grid: 924944)

9h40-18h00 / 17km +900m

Vendredi 27 avril

Après un temps encourageant le premier jour, c’est sous un soleil radieux que j’ouvre l’auvent de ma tente ce matin. La nuit a été fraîche — la tente est d’ailleurs couverte de givre –, mais mon sommeil agité est bien vite oublié devant la grandeur du paysage qui m’entoure. Le camp levé, je m’engage dans l’ascension du premier col de la journée. Le sentier, d’abord tracé, s’efface bientôt parmi les tourbières de cette agréable montée.

J’admire les Munros qui m’entourent en profitant de cette première section hors sentier, quand soudain c’est la neige ! Alors que quelques minutes plus tôt j’observais un petit groupe de cerfs peu farouches sur un fond de ciel bleu, un grain s’est abattu sur moi, surgi par surprise de derrière le col vers lequel je m’avance justement… Plutôt que la pluie que j’avais anticipée, cette première journée sera ponctuée d’une alternance de soleil et d’averses de neige. Original !

Une giboulée de neige surgit du col

Une giboulée de neige surgit du col

Une fois le col franchi, je décide de poursuivre à flanc de montagne, plutôt que de descendre droit vers le fond de la vallée comme le recommande mon topo. Outre l’économie de quelques centaines de mètres de dénivelé, la zone me paraît dangereusement marécageuse… Et la descente est déjà bien acrobatique, rendue très glissante par la neige fondue ! J’atteins bientôt mon objectif, et la pause déjeuner est l’occasion d’une toilette légère (et fraîche !). Je mets à profit les quelques rayons de soleil qui se glissent entre les nuages.

La montée vers le second col m’offre le spectacle des sommets où je suis passé ce matin : ils sont désormais couverts de neige. Alors que je gambade gaiement dans la descente, j’aperçois bientôt mes premiers randonneurs, qui descendent à quatre le long du glenn. Je les rattrape bientôt, galopant dans cette section boueuse (enfin vaseuse, plutôt !), avant de poursuivre jusqu’à Strathan, petit cottage isolé au bout du monde. La route la plus proche se trouve maintenant à plus de 23 km de piste !

Panorama du chemin parcourut depuis ce matin

Déjeuner bucolique

On s'éloigne de la civilisation

Franchissant les ruines qui entourent le cottage, je remonte ensuite tranquillement le Glenn Dessarry, au fond duquel serpente nonchalamment une large rivière. Je surprends une quarantaine de cerfs qui semblent bien apprécier l’herbe verte de ce fond de vallée ! Pas plus peureux que ceux croisés plus tôt dans la journée, ils me regardent simplement passer. Une fois la dernière maison laissée derrière, la confortable route forestière se transforme en chemin tortueux, et la pluie se met de la partie : je sors le poncho, pour la première fois de la rando.

Après avoir identifié un emplacement adéquat, je profite d’une accalmie pour m’installer, et j’ai juste le temps de planter dans un terrain à peine spongieux que la neige, puis la pluie s’abattent de nouveau sur moi ! Quand je pointe mon nez dehors après l’averse, je découvre un paysage tout blanc. Tous les sommets environnants sont couverts de neige, qui s’est arrêtée une centaine de mètres au-dessus mon campement. La nuit promet d’être rafraichissante ! Et effectivement, je dois mettre mes gants pour écrire ce soir là, en admirant le coucher du soleil derrière les montagnes.

Le Glen Dessarry

Le Glen Dessarry, entre pluie, neige et rayon de soleil

Coucher de soleil au chaud depuis la tente

Coucher de soleil au chaud depuis la tente

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