Glencoul bothy (Ref. grid: 271304) – Achfary (Ref. grid: 268388)
10h30-16h45 – 14km+600m
Jeudi 10 mai
La nuit n’a pas été terrible, et le programme du jour est peu ambitieux : je profite donc d’être au sec pour traîner un peu au lit… Grasse mat’ ! Ménage et sac faits, j’attaque les quelques kilomètres qui me mèneront au prochain bothy. J’envisage éventuellement d’y passer la nuit, et j’emmène ainsi avec moi une partie du bois découpé la veille pour me garantir une bonne flambée le cas échéant.
La journée commence bien, je rate le début du sentier et me retrouve perdu en plein milieu de la falaise… La situation n’est pas géniale, un peu galère ce coup-là ! Un sentier de chèvre me permettra finalement de me tirer d’affaire. En escaladant et zigzagant dans la falaise, je réussirai à franchir la crête après une dure grimpette. Je retrouve bientôt le sentier officiel qui me mène tranquillement jusqu’à Glendhu et me laisse admirer les lochs ouverts sur la mer un peu plus loin.
Glendhu s’avère être un mignon petit bothy, et deux Écossais m’y accueillent. Accompagnés de leur chien (qui lui par contre n’est pas très accueillant, il a une dent contre moi…), ils sont venus passer 3 jours ici, camper et se balader. Leur connaissance de la région est impressionnante, et je suis une fois de plus surpris de voir combien la randonnée semble faire partie de l’art de vivre pour les gens de la région. Malgré cet rencontre fort sympathique, le temps restant correct, je décide de pousser un peu plus loin aujourd’hui, et leur lègue le bois amené de Glencoul. Eux au moins pourront profiter du feu !
Je démarre donc tranquillement pour Achfarry, sans objectif particulier, vagabondant parmi les paysages changeants. Les vues sont magnifiques, et, derrière moi, je peux voir le long chemin parcouru ces derniers jours. Les sommets du Ben More Assynt et de Conival, couverts de neige, sont distinctement visibles aujourd’hui, et surplombent le paysage vallonné. Je poursuis ma progression le long des lochs, mais le vent de face est fort et glacial, et à 16h30 je suis frappé par un gros coup de barre. Je trouve un endroit où planter, et bientôt il se met à neiger. J’ai du mal à me réchauffer, et j’avale mon dîner à 18h30 avant de sombrer dans le sommeil… 
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